Puisque la réussite ne fait pas de bruit, Dieudonné BOUGNE est un homme discret mais très efficace qui allie avec brio l’expertise technique, le conseil, l’entrepreneuriat et la politique. Sa carrière exemplaire et son dévouement envers son pays, le Cameroun, en font un modèle qui captive l’attention. Un regard sur son parcours apparaît simplement impressionnant. Le fait d’en parler et reparler, au-delà de la vulgarisation, devrait être une source d’inspiration. Qu’on soit de la localité de Bansoa ou non. Car il est difficile de croire, d’admettre qu’un jeune homme qui gagnait à peine 200 Fcfa par jour au début de sa carrière alors qu’il était âgé de dix-huit ans, soit devenu l’un des industriels qui fait référence dans le paysage économique camerounais et même africain. Avant de se risquer dans les affaires, la première leçon à tirer, c’est le fait de croire et d’aimer tout ce que l’on fait. Ensuite y associer une bonne organisation ; donc du sérieux pour voir décoller les choses. Sinon, comment comprendre qu’il existe autant de sérénité dans un foyer polygamique réputé pour sa zizanie s’il n’a pas été mis sur pied de belles bases, une belle fondation pour faire durer les choses dans le temps ?
A l’observation, il apparaît que l’homme a fait sien les paroles contenues dans le Livre Saint et qui indiquent qu’il est heureux, cet homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs (…) La même parole fait savoir que « tout ce qu’il fait lui réussit ». A preuve et selon ses propres dires, alors qu’il n’était qu’un simple assistant des ressortissants d’un pays voisin spécialisés dans l’exploitation du sable, gagnant seulement 200 Fcfa/jour, il apparaît qu’il y a mis non seulement de l’amour pour ce travail, mais aussi et surtout de l’honnêteté. Un trait de caractère qu’il ne jettera pas aux orties, que ce soit au port de Douala en tant que docker ou alors une fois dans son atelier de couture quand on sait que les techniciens traînent toujours derrière eux cette triste réputation d’hommes malhonnêtes. Mais mieux encore, Dieudonné Bougne a su rapidement intégrer le fait qu’il n’y a pas de bonheur à être heureux seul. « J’embauchais 42 personnes dans mon atelier de couture. Et ce n’est pas tout. Je gérais parallèlement des taxis, des camions bennes pour le transport et la commercialisation du sable, ainsi qu’un moulin pour la transformation du maïs et des tomates », a-t-il fait savoir.
« J’ai une rage pour le développement du Cameroun et de l’Afrique. Il faut montrer aux yeux du monde que nous sommes capables de transformer nos matières premières, de développer notre pays et notre continent. » Le fin observateur qui, mû toujours par l’idée de bien faire les choses pour ne pas dire de participer au rayonnement de son pays, ne néglige aucun aspect pouvant le pousser à atteindre ses objectifs : « Je suis frappé par la propreté de la ville de Paris et me demande pourquoi le Cameroun ne peut pas être aussi propre. C’est cette motivation qui me pousse à la création d’une activité de traitement des déchets dangereux, qui étaient à l’origine de plusieurs maladies. Aujourd’hui, Bocom incinère 3 tonnes de déchets et traite 800 batteries par jour. Quant à la centrifugeuse, elle traite 6 tonnes d’huile par jour. » Que dire alors de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (Rse) inscrite en lettre d’or au sein du groupe Bocom, en plus d’œuvre pour la protection de l’environnement ? Sinon que Dieudonné Bougne à travers ses entreprises, ne lésine sur aucun moyen pour que l’ensemble de son personnel bénéficie d’un environnement décent pour leur épanouissement. C’est dans ce cadre qu’un certain nombre d’initiatives sociales est prise le bénéfice des salariés : assurance, médecine du travail et cotisation sociale, inscription à la Caisse nationale de prévoyance sociale. Cette Rse s’étend même dans les communautés locales où sont construits et équipés des centres de soin, des sites d’adduction d’eau. Fait vérifiable partout où Bocom installe une station-service, il existe un forage pour les populations. Par endroits le groupe participe à l’épanouissement spirituel via la construction des églises et des mosquées et à l’éducation en y construisant des écoles. Autant d’aspects et bien d’autres qui devraient inspirer et inciter d’autres industriels camerounais à œuvrer pour le développement au moment même où il est plus que jamais question de la matérialisation de la politique de décentralisation en plus de la valorisation du « made in Cameroon » à travers la politique d’import-substitution. « Il faut croire en ce qu’on fait et être honnête. Avec ça on arrive à s’en sortir. Même s’il y a des embûches, l’ambition doit rester intacte. Car c’est ainsi qu’on arrivera à ses fins ».
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