MBANKOLO 2023
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Éboulement de Mbankolo : Les éclairages du Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, Célestine KETCHA Courtès

Dans un entretien exclusif accordé à un journaliste de la télévision nationale, le 15 octobre 2023, le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, dans une sémantique et une sémiotique vestimentaire de circonstance, a présenté les condoléances de la famille présidentielle aux familles durement éprouvées et est revenu non seulement sur les causes exactes de cet écroulement de terrain, mais a également apporté des solutions durables pour éviter un tel drame dans l’avenir.

Que représente le bébé que vous avez pris dans vos bras dès votre arrivée sur les lieux du drame ?

Bébé Youssouff, bébé miracle. Pour dire que tout ce que Dieu fait est bon. Il a été récupéré plus de deux heures après le drame sous la boue et vivant, et je peux vous rassurer qu’il se porte bien, sa maman également. Parmi les 17 qui ont été admis à l’hôpital, 09 ont retrouvé leurs familles respectives.

Comment avez-vous appris la nouvelle de cette catastrophe ?

J’apprends les nouvelles de ce drame autour de 19h30,et quelques minutes après, des instructions du Chef de l’Etat ont permis très rapidement de dépêcher des équipes de sauvetages composées des sapeurs pompiers, d’entreprises de génie civil, dotées d’engins lourds, et des forces de maintien de l’ordre sur le terrain pour sauver des vies dans cette zone non constructible. Une cellule de crise et de gestion stratégique de catastrophe a aussi été immédiatement mise en place.

Quel bilan faites-vous de cet éboulement de Mbankolo ?

À date, 28 corps ont été retrouvés, 03 personnes portées disparues, 17 blessés ont été admis dans les hôpitaux, 09 personnes sont rentrées dans leurs familles. 101 sinistrés ont été enregistrés, 57 familles affectées et 35 familles accueillies à la maison du parti. Le site de la foire de Tsinga a été quant à lui été aménagé pour abriter les familles touchées par ce drame.

Qu’est ce qui a été à l’origine de ce glissement de terrain ?

Pour venir au contexte, il s’est agi d’un lac de plaisance qui existe depuis la période allemande à en croire aux propos recueillis auprès des chefs de quartiers. Après le départ des  allemands, les riverains en ont fait d’une poubelle, dont les déchets ont finis par bloquer les filets d’eaux naturelles vers exutoire ajouté aux constructions anarchiques en contre bas du lac. Toute chose qui aurait conduit, selon les experts, à ce qu’on a connu dans la nuit du 08 et 09 octobre 2023. Les effets du changement climatiques et du réchauffement climatique  ont entraîné un déséquilibre environnemental qui a son tour ne pouvait plus supporter le poids de l’accroissement démographique, la surproduction et la surconsommation sans oublier l’activité humaine et à l’incivisme des populations.

Les Chefs des CDT ont-ils une part de responsabilité dans le drame de Mbankolo ?

En effet, il faut remettre en question la responsabilité au niveau local. Un Maire qui délivre un permis de bâtir sans aller sur le site pour s’assurer du respect des règles d’urbanisme doit rendre compte. Tous les Maires possèdent des documents de planifications, et cette zone selon ledit document est une zone verte, non constructible destinée uniquement à l’embellissement de la vile de Yaoundé.

Quelles solutions pour ne plus jamais vivre un tel malheur au Cameroun ?

Il est temps que les Maires libèrent les zones à risques et non constructibles. Il est désormais temps de penser au curage des caniveaux pour se protéger, et changer de paradigme pour la délivrance des permis de bâtir au Cameroun. J’en profite aussi pour appeler les camerounais à changer de mentalités et à cessez d’entreprendre des constructions dans les zone dangereuses sinon de s’entourer d’experts.

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