L’actualité dans le domaine du transport interurbain reste dominée par ce grave accident qui ôté la vie à 22 personnes et causé beaucoup de blessés. L’acuité du fait est d’autant plus avérée que le ministre des transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, face à cette situation, a vivement réagi conformément aux résultats de l’enquête qui avait été ouverte en sanctionnant Tioyem Jean et Soh Eudes. Lesquels ont été reconnus coupables d’infractions graves, notamment du non-respect des consignes de sécurité et du code de la route.
Suite à cet accident de la circulation survenu sur la nationale n°5 qui a fait 22 morts le 23 juin 2019, dans la localité de Lagoue et non loin de Baham dans le département des hauts-plateaux, région de l’Ouest, il a été constaté « des manquements graves au non-respect des consignes de sécurité et aux règles de la circulation routière ». Le ministre des Transports (Mintransports), Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, l’a fait savoir à travers un communiqué rendu public il y a quelques jours. Dans ce rapport, il a aussi été indiqué que l’un des deux chauffeurs tous décédés, n’avait pas de permis de conduire. Il s’agissait de Guy Bertrand Mojieka pour ne pas le nommer, conducteur du car Toyota de type Coaster dans lequel se trouvait la plupart des victimes.
Au regard des faits et en raison des responsabilités partagées, c’est la raison pour laquelle la sanction du ministre s’est aussi étendue aux propriétaires desdits véhicules. André Eudes Soh Merinox, le propriétaire du car Toyota de type Coaster a écopé de 12 mois de suspension, et ce, sans préjudice des poursuites judiciaires en cours de la licence ordinaire de transport public de 3ème catégorie « pour utilisation des services d’un chauffeur non titulaire d’un permis de conduire ». En ce qui concerne Jean Tioyem, propriétaire du camion, il a été décidé du retrait de la licence ordinaire de transport public de 2ème catégorie dont il était détenteur « pour usage de ladite licence dans le cadre d’une cession, contrairement à la réglementation en vigueur ».
Rencontre avec les acteurs
Si certains ont pu penser à une réaction hâtive du chef de département ministériel des transports au Cameroun, c’est sans nul doute parce qu’ils n’ont pas mesuré l’impact que ce drame a pu causer non seulement pour les familles endeuillées, mais aussi pour le Cameroun qui venait de bénéficier du soutien des Nations Unis dans le cadre de la prévention routière.
La sanction infligée par Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, ministre des transports revêtait surtout un aspect pédagogique qui appelait une fois de plus à la conscience collective et à plus de responsabilité de tous, tant il est vrai que des campagnes intensives de sensibilisation, visant à rappeler aux conducteurs automobiles la nécessité d’observer scrupuleusement, les règles du code de la route, continuent de constituer le menu des activités dans le secteur. Mais comme il faut bien manier le bâton et la carotte, il devient compréhensible et justifié la réunion que le ministère des transports tient en ce moment avec les acteurs du secteur des transports interurbains. La finalité, quand bien même la tolérance zéro ne pourrait être atteinte, étant de réduire à sa plus simple expression ce phénomène qui ne relève uniquement de la prise de conscience des impétrants. La leçon sera-t-elle comprise et assimilée cette fois-ci ? Question de conscience.
Peter claver
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