S’il en est au Cameroun des personnalités dont la trajectoire professionnelle ne surprend guère, Henri Eyebe Ayissi, ministre des domaines, de cadastres et des affaires foncières compte parmi ceux-là. Et pour cause…
Lorsque le jeune Henri voit le jour le 24 septembre 1955 à Mbele II dans le département de la Lekié, région du Centre, rien ne le prédestinait à une carrière professionnelle aussi riche. Ce d’autant plus qu’il est issu d’une famille modeste. Mais l’homme qui fait la fierté du département de la Lekié en ce moment va le devoir à sa volonté de réussir. Ce qui a commencé à se dessiner à l’école de la Mission Catholique d’Obala où il a fait ses études primaires. Il se retrouvera loin de ses parents aux Séminaires Saint-Joseph d’Akono et Sainte–Thérèse de Mvolyé à Yaoundé, où il obtient le Baccalauréat A2 alors qu’il n’était âge que de 18 ans. S’ouvrent alors pour lui les portes de l’université de Yaoundé où il décrochera une Licence en Droit Public en 1978, puis le Doctorat en Droit Public en 1983. Parallèlement, il est admis à l’Enam et sort Administrateur civil en 1981.
Sa carrière professionnelle commence lorsqu’Henri Eyebe Ayissi intègre l’Inspection Général de l’Etat dès la sortie de l’Enam. De fil à aiguille, il sera Chef de service des Etudes Juridiques, puis de Directeur Adjoint des Affaires Législatives et Règlementaires aux Services du Premier Ministre. De 1984 à 1985, il est Chef de la Division des Etudes et de la Réglementation au Ministre de la Fonction Publique. Puis, de 1985 à 1987, il est Chargé d’Etudes N° 1 à la Division des Affaires Juridiques au Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire. Et du 7 janvier 1987 au 7 septembre 1990, il est Secrétaire des Conseils Ministériels à la Présidence de la République.
Fonction ministérielle
Son entrée au gouvernement se situe au 7 septembre 1990 jusqu’au 27 novembre 1992 où il est Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat (ministre le plus jeune à son époque). Lorsqu’il quitte le gouvernement pour se retrouver tour à tour comme Inspecteur Général au Ministère de l’Enseignement Supérieur et Inspecteur Général chargé des élections au Ministère de l’Administration Territoriale, certains avaient alors prédit une fin de carrière jusqu’au moment où il rebondit au ministère des relations extérieures comme chef de ce département ministériel.
Le fervent militant du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc) qu’il est, personnalité ressource du département de la Lekié, à partir de cet instant, n’a plus quitté le gouvernement. C’est ainsi qu’entre 2012-2015, il est Ministre délégué à la Présidence chargé du Contrôle supérieur de l’État. Par la suite, confiance lui a encore été renouvelée par le chef de l’Etat qui lui confie la responsabilité de gérer l’agriculture et le développement rural du Cameroun de 2015 à 2019. Pour le premier gouvernement Dion Ngute, il occupe le poste de Ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières. Une riche carrière qui est la démonstration même de sa volonté à servir avec abnégation son pays. Car pour pouvoir gérer des départements ministériels autant délicats que les relations extérieures, le contrôle supérieur de l’Etat, l’urbanisme et l’habitat et se retrouver aux cadastres, domaines et affaires foncières qui drainent tous les problèmes du monde, il faut avoir du charisme. Ce que démontre au quotidien Henri Eyebe Ayissi.
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