Ancien ingénieur chez Volkswagen a Wolfsburg en Allemagne et ayant effectué un retour remarqué au Cameroun avec la création d’Autohaus Volkswagen, concessionnaire exclusif du constructeur au Cameroun, il fait partie de ces hommes d’affaires qui ont su négocier leur virage en rentrant au pays.
« Après tant d’années passées à l’étranger et toutes ces connaissances acquises, il était temps pour moi de rentrer transmettre mon expérience aux plus jeunes ». Ces paroles sont de Christian Kouam, ingénieur chez le premier constructeur européen, Volkswagen avait considérablement surpris la communauté des 8 000 ingénieurs camerounais établis en Allemagne. Et pourtant, ce n’était pas du bluff. L’homme est bel et bien revenu au pays où il mène une vie d’entrepreneur à travers Autohaus Volkswagen Cameroun qui emploie vingt-cinq personnes et dispose de 3 500 m² de garages, bureaux et parkings, dans le quartier d’affaires d’Akwa. Pour ce faire, il a réussi l’exploit de mobiliser 1,5 milliard de FCFA pour racheter le fonds de commerce d’une vieille concession automobile.
Christian Kouam pouvait très bien se limiter à cette représentativité de Volkswagen au Cameroun, mais sans égoïsme, mais avec patriotisme, l’homme s’est résolu au transfert des compétences en faveur de son pays à travers l’Automotive Service Training Academy (Asta). Mais davantage, il apparait comme étant le pionnier de la mécatronique automobile qui se définit comme étant un ensemble de mécanique, d’électronique, d’informatique et de robotique. Pour faire plus simple, il s’agit de la science des machines d’aujourd’hui et de demain. A la considération de ce que toutes sortes de machines que ce soient les voitures, les ascenseurs ont de plus en plus de composantes d’électronique et d’informatique. « La mécanique c’est seulement le fer. Elle n’a pas de système nerveux, elle n’a pas de cerveau. Le cerveau c’est l’électronique. Pour avoir comme on dit le système, embarquer les automatismes, il faut donc de la mécatronique. Il faut la comprendre pour pouvoir dépanner ce genre de machines. »
Si l’idée fait son bonhomme de chemin, l’idée lui a traversé l’esprit en 2011 alors qu’il venait d’être nommé directeur des formations chez Volkswagen Chine. Y étant, il se sera très vite rendu compte qu’autant les Chinois avaient besoin d’introduire ce système dans le domaine automobile, autant cela pouvait être utile au Cameroun son pays. L’avenir lui donnera d’ailleurs raison. En effet, la technologie de la mécatronique n’était nullement connu : « … et si nous commençons aujourd’hui, nous n’aurons pas trop de retard ». De nos jours, il peut en être fier. Car la mayonnaise a pris. Alors que les salles d’apprentissage étaient conçues pour accueillir 50 étudiants par an, on en enregistre 80 inscrits par an. Ne vous demandez pas ce que le pays a fait pour vous, demandez ce que vous avez fait pour le pays. Christian Kouam l’a compris, et ce, de fort belle manière.
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