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Audrey CHICOT: L’Amazone de l’Industrie Métallurgique

À la tête de MSMI, une entreprise spécialisée dans la fabrication mécanique, la maintenance industrielle et la mécano-soudure, elle lutte pour la transformation industrielle de son pays et pour une meilleure intégration de la femme dans le secteur industriel.

Physique impressionnant, femme à poigne, Audrey Chicot est née au Cameroun dans la ville de Douala. Mère de trois enfants, elle trône depuis 2003 à la tête de Multi-Services et Matériel Industriels (MSMI). Cette entreprise, entièrement consacrée à la maintenance industrielle et à la fabrication métallurgique, a été créée dans le but de doter le Cameroun d’une industrie compétitive et effective                                            C’est une femme de valeur, passionnée par son travail et fière de ses réalisations. Audrey CHICOT affiche une passion et une détermination hors de commun dans son travail au quotidien. Bien qu’étant la seule femme camerounaise exerçant dans le métier de la fabrication mécanique et de la maintenance industrielle, la quadragénaire n’affiche aucun complexe face aux concurrents, bien au contraire son entreprise fait partie des meilleurs sur le continent. Pourtant, il est important de le dire que rien ne présageait la présence d’Audrey CHICOT dans ce secteur d’activité.

C’est au lycée de Bonadoumbé à Douala qu’Augustine Audrey Ngo YETNA Epse CHICOT effectue ses études secondaires. Elle achève son secondaire avec l’obtention d’un baccalauréat en comptabilité, nous sommes dans les années 90. Quelque année plus tard, en 1998 précisément, elle s’envole pour la France. En France justement, elle fait la rencontre de son futur époux qui est ingénieur des Arts et Métiers, elle ne tombe pas seulement amoureuse de ce dernier, mais aussi de son métier. Pendant 3 ans au début des années 2000 avec passion et détermination, elle va apprendre la fabrication mécanique et la maintenance industrielle.

Après sa formation, Audrey CHICOT prend conscience (après une commande d’une pièce par l’entreprise Socatral) de l’immense opportunité que représente le marché Camerounais et prend la résolution de rentrer créer son entreprise à Douala. En 2003, l’entreprise Multi Services et Maintenance Industrielle (MSMI) voit le jour. Son retour est gagnant, le besoin des entreprises industrielles en maintenance est énorme. MSMI grandit vite et très rapidement, elle va devenir une référence dans la sous-région Afrique Centrale en matière de maintenance industrielle, mais aussi en fabrication mécanique. Audrey CHICOT a opéré une révolution dans l’industrie métallurgique. Jusque-là occupé par de petits fabricants, l’espace industriel va connaître une nouvelle ère avec l’arrivée de MSMI. Seize ans après, l’entreprise a conquis le secteur. Aujourd’hui, l’entreprise que dirige Audrey CHICOT est valorisée à plusieurs milliards de Franc CFA et elle emploie plus d’une cinquantaine de Camerounais.

Audrey CHICOT n’est pas la PDG qui s’assoit dans son bureau et donne les instructions, elle est dans les ateliers avec son équipe pas pour commander seulement, mais pour participer de manière active à la tâche. Ses valeurs et son engagement ont poussé ses compères à l’élire à la tête de l’Association Interprofessionnelle de la Fabrication Mécanique et de la Maintenance Industrielle du Cameroun (AIFMC).

 Pour prendre son envol et devenir le leader qu’elle incarne aujourd’hui dans la sous-région Afrique centrale, Audrey CHICOT est toujours à la quête permanente de nouvelles opportunités. La manager travaille à nouer de nombreux partenariats avec des industriels sur le continent et au-delà. D’ailleurs invitée au sommet Russie-Afrique à Sotchi, l’entrepreneure en a profité pour signer de nouvelles conventions.

Avec plusieurs prix à mettre à l’actif de son entreprise, MSMI a été classée en 2014 par l’Onudi (Organisation des Nations unies pour le développement industriel) sixième entreprise mondiale sur 988 entreprises de la même taille.

Après toutes ces réalisations et reconnaissance Audrey CHICOT rêve encore de pouvoir contribuer à classer le Cameroun au rang des pays industrialisés .

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