C’est l’une des recommandations du Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna NGALLÈ BIBÉHÈ à l’occasion de la deuxième session ordinaire du comité national de sûreté de l’aviation civile qui s’est tenue le 28 décembre 2022à Yaoundé. C’était en présence du Ministre délégué auprès du MINT, Zakariaou NJOYA.
Étaient également présents : les Directeurs généraux de la Cameroon Civil Aviation Authority (CCAA) et de Camair-co, du Représentant du Directeur général d’ADC S.A., du Représentant résident de l’ASECNA, les représentants des administrations membres de ce Comité, les personnes ressources et experts invités.
A l’entame de la session, le MINT, par ailleurs Président dudit Comité, a invité l’assistance à se lever pour observer une minute de silence en mémoire de Monsieur Paul Maximin NKOUE NKONGO, ancien Ministre et Président du Conseil d’Administration de la CCAA qui est décédé le 22 décembre 2022. L’ordre du jour a porté sur le suivi de la mise en œuvre des recommandations de la dernière session, la revue de la sûreté sur les aéroports, les menaces émergentes et autres. Dans son discours d’ouverture, le MINT a annoncé que le Cameroun va accueillir l’année prochaine, une mission d’audit de sûreté de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) dont le but sera d’évaluer la capacité de notre pays à assurer une supervision nationale adéquate de ses activités de sûreté de l’aviation civile à travers la mise en œuvre effective des éléments cruciaux d’un système de supervision, et de vérifier le niveau de conformité du système national aux normes et pratiques recommandées de cette organisation faîtière de l’aviation civile. Des progrès ont été enregistrés dans le système de sûreté avec les équipements d’inspection/filtrage, de vidéosurveillance, de contrôle d’accès, la formation des équipes, les brigades cynophiles, les procédures communes mises en œuvre au quotidien. Déjà en novembre 2022, un audit fait par les administrations de l’aviation civile de l’Union Européenne sur la sûreté du fret, avait été positif, permettant ainsi aux aéroports internationaux de Douala et Yaoundé-Nsimalen d’obtenir pour la première fois, la validation RA3.
Cependant, le MINT a relevé que les efforts sont à intensifier pour finaliser la mise en œuvre du plan d’actions correctives issu de l’audit de 2018. De même, qu’il est urgent de trouver des solutions pour faire face aux facteurs exogènes, notamment l’envahissement des domaines aéroportuaires, les intrusions sur les pistes ou à bord des aéronefs, le vandalisme sur les infrastructures aéroportuaires, qui mettent à mal la sûreté de l’aviation. L’usage des missiles sol-air à très courte portée, appelés « Man Portable Air Defense System (MANPADS) », représente une menace dont fait désormais face l’aviation civile. Pour remédier à cela, le MINT a appelé à une synergie d’actions fortes en vue de régler le problème de l’envahissement aéroportuaire, y compris toutes les mesures nécessaires pour disposer de zones tampons autour des aéroports camerounais.
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