Un digne fils de la région de l’Ouest qui a préféré rentrer dans son Cameroun natal, après ses brillantes études à l’étranger, pour révolutionner la jeune industrie du pays et booster l’économie nationale et continentale.
Noucti Tchokwago fait assurément partie des entrepreneurs dont l’histoire économique et industrielle colle à la peau et dont on se souviendra encore et toujours. Le fait est d’autant plus avéré qu’à l’aube des années 70 après l’indépendance du pays, il comptait déjà parmi les entrepreneurs camerounais les plus avisés du jeune et nouvel Etat qu’était devenu le Cameroun. En effet, le pays, bien que bénéficiant du boom pétrolier, tardait à poser les bases de son développement. Noucti Tchokwago, tête bien faite et bien pleine suite à sa formation qui lui a valu le titre d’expert-comptable à Lyon en France, plutôt que de rester dans ce pays étranger, a choisi de renter dans son Cameroun natal afin de contribuer à la construction de la nation.
L’histoire raconte qu’en 1975, après avoir bénéficié d’une tontine, Noucti Tchokwago a usé de cet argent pour mettre en place cette entreprise pour laquelle son nom est devenu indissociable : la société Batoula spécialisée dans la fabrication des matelas, des emballages et davantage des chaussures en matière plastique qui ont fait sa renommée au regard de la grande acceptation par les populations de ce produit. Et parce que doté d’un esprit entrepreneurial bien développé, l’ancien étudiant de Lyon ne s’en est pas contenté. C’est alors qu’il a entrepris en 1986 de faire de Batoula un groupe constitué de plusieurs entreprises : Sonopol, Littocol, Batoula P.E et l’Adic qui est spécialisée dans les vins et spiritueux. Téméraire à souhait, l’expert-comptable ne se laissera pas abattre par la forte crise économique qui secoue le pays vers la fin des années 80 et qui a eu un fort impact sur ses affaires : Noucti Tchokwago a su garder la tête froide au point où, plus de quatre (04) décennies après, le groupe Batoula est plus que jamais debout et certainement encore pour longtemps.
Créé avec 10 millions de Fcfade capital, le groupe Batoula représente aujourd’hui plusieurs milliards de Fcfa. A l’observation de son parcours et ses réalisations, il ne serait pas exagéré de dire que Noucti Tchokwago est non seulement une icône des affaires au Cameroun, mais aussi un exemple de travail, de foi et de persévérance qui devrait inspirer la jeune génération d’hommes d’affaires camerounais.
Certes, l’évocation du nom de la compagnie Batoula ne renverra plus aux chaussures en plastique, qui ont jadis fait la réputation de cette entreprise camerounaise du fait de l’envahissement de ce secteur d’activité par les chinois, mais il reste que d’autres aspects ayant été abordés, continuent aussi de faire la fierté de ce groupe, à l’instar de la commercialisation de l’eau minéral de marque «Volcanic» et bien d’autres structures comme nous le signalions plus haut. C’est le cas avec la distillerie African Distilling Company (Adic), ou encore la production d’emballages en plastiques, de la peinture.
Célèbre homme d’affaires et brillant homme politique :
Incontestablement, Noucti Tchokwago est un grand entrepreneur au sens large du terme. La casquette d’homme politique lui va aussi bien. Autant il s’est fait un nom dans le domaine des affaires, autant il aussi démontré de ses capacités dans un domaine qu’on croyait être réservé pour une certaine catégorie de personnes. Et pourtant, Noucti Tchokwago a su là aussi tirer son épingle du jeu. Candidat de l’Alliance des Forces du Progrès (Afp) lors de l’élection présidentielle de 2004, celui qui se présentait alors comme étant « le candidat de l’espoir », avait alors entretenu le peuple « sa vision du Cameroun ». Laquelle vision était axée sur le développement du Cameroun à partir de ses propres ressources (humaines, culturelles et naturelles). Tant il est vrai que le pays dispose d’énormes potentialités dont l’exploitation ne nécessite qu’un peu d’effort mais surtout une volonté politique. Celui qui a toujours pensé que « le Cameroun a les moyens de réaliser le grand bon économique comme l’a fait la Corée du Sud », qui estimait qu’il était possible dans ce pays de faire payer l’électricité à 20 Fcfa le Kwh aux Camerounais, de pouvoir vendre un sac de ciment à moins de 2000Fcfa, avait aussi un penchant pour un Etat fédéral.« Le conflit qui sévit dans le Nord-ouest et le Sud-ouest pourrait être résolu en optant pour le fédéralisme », avait-il émis. Cet Etat, selon le président de l’Afp, Noucti qui souhaite un débat entre Camerounais sur le sujet, s’articule autour de l’Extrême Nord, du Nord, du Centre, du Sud, du Littoral, du Sud-Ouest, du Centre, Ouest et un Etat-capitale dans le Mfoundi. Cette proposition qui se voudra alors dynamique, ouverte à d’autres contributions, afin de trouver une solution pacifique, juste et durable au problème camerounais.
Que ce soit dans le domaine des affaires ou dans le domaine de la politique, Noucti Tchokwago a toujours su démontrer de ses grandes capacités de travailleur autant qu’il a manifesté et ne cesse d’ailleurs de le faire, son patriotisme qui allie le développement et l’amélioration des conditions de vie des populations au regard des emplois décents qu’il offre à de nombreux camerounais dans ses entreprises. De l’émergence dont parlent les politiques, s’il existait une dizaine de Noucti Tchokwago, le Cameroun « serait loin » aujourd’hui.
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