Au lendemain de l’inauguration  du Complexe de la Professionnalisation de l’Université de Douala, le Pr. Léandre NNEME NNEME, Directeur de l’ENSET Douala, nous a accordé un entretien où Il revient sur cette prouesse du Pr. MAGLOIRE ONDOA et notamment  sur la valeur ajoutée que va apporter cette œuvre titanesque. Il se prononce également sur sa vision à la tête  de l’École  Normale Supérieure d’Enseignement Technique  de Douala.

Pr. Léandre NNEME NNEME, l’Université de Douala vient de se doter d’un nouveau cadre d’envergure pour dispenser les enseignements à la jeunesse estudiantine: Le Complexe de la professionnalisation. Que pensez-vous de la  réalisation d’un tel édifice ?

Nous sommes fiers de l’arrivée de cette infrastructure académique et nous sommes encore plus heureux  d’avoir hérité comme recteur le Pr. Magloire ONDOA. C’est l’homme prodige qui travaille pour la République, pour la formation des jeunes et pas pour lui-même. Pour la petite histoire le Pr. Magloire ONDOA n’est pas un fils Sawa, et encore moins de la Sanaga Maritime bref il n’est pas issu de cette région mais regardez un tel bel ouvrage  qu’il  a réalisé au sein de l’Université de Douala. On ne peut que lui dire merci pour ce qu’il a fait pour la communauté universitaire en général et pour la jeunesse en particulier.

Quelle sera la relation entre l’ENSET de Douala et le Complexe de la Professionnalisation ?

Il faut dire que le Complexe de la Professionnalisation a été construit sur des bases bien fondées. Tous les établissements vont collaborer avec ce complexe.  En réalité cette structure sert en ce qu’on appelait par le passé les CPS : les Cours de Promotion Sociale. En effet les cours qui se faisaient  auparavant  au sein de l’établissement se feront désormais au complexe. Chaque école de l’université de Douala  aura à sa disposition un certain nombre de salles de classes  et les  enseignements pourront  maintenant se faire de jours comme de nuits. En bref la collaboration entre l’ENSET et le nouveau complexe de la professionnalisation est franche et nous avons déjà un point focal qui s’occupe de la consolidation de cette franche collaboration. Ce nouveau complexe nous rendra vraiment service. C’est un bel édifice que le Pr. Magloire ONDOA vient de nous offrir pour la formation adaptée aux besoins  du marché du travail et mettre un accent sur les compétences pratiques et l’employabilité des étudiants.

Pr. Léandre NNEME NNEME, grâce à vous l’ENSET de Douala ne cesse d’engranger des résultats positifs, qu’est-ce qui fait votre force ? C’est quoi votre particularité ?

Je vais d’abord vous rappeler que je suis un ancien étudiant de l’ENSET de Douala ; la troisième promotion pour être plus précis. Mes prédécesseurs n’avaient peut-être pas le même sentiment, le même rapprochement voire le même amour, bref ils n’avaient peut-être pas  la vision que j’impulse au sein de cette école depuis mon installation. Mon objectif c’est de faire de l’ENSET une très grande école. J’ai un amour très profond pour cette école car c’est elle qui m’a fabriqué. Je suis rentré à l’ENSET de Douala à 17 ans et j’en suis sorti Major de ma promotion. Le « major des majors » comme on m’appelle d’habitude. Une promotion qui a permis mon recrutement au sein du corps enseignant de l’ENSET et m’a fait bénéficier d’une bourse de formation  à l’étranger. C’est pourquoi je me bats depuis mon arrivé avec les moyens mis à ma disposition pour davantage maintenir cette école parmi des premières écoles technologique de ce pays en général et particulièrement l’université de Douala.

Nos seuls concurrents sont : l’Institut Universitaire de Technologie de Douala (IUT) et l’École Nationale Supérieure Polytechnique de Douala (ENSPD). L’IUT étant constitué pour l’obtention du BTS et l’ENSPD pour la formation des ingénieurs. Quand à l’École  Normale Supérieure d’Enseignement Technique  de Douala (ENSET) nous formons des ingénieurs pédagogues.  C’est pour dire qu’au sortir de l’ENSET vous êtes armé d’un diplôme ingénieur avec une formation pédagogique. À l’ENSET de Douala on répond à deux principales questions : Comment et Pourquoi.