Certes d’autres aspects liés à la restauration de la paix et de l’harmonie au Cameroun continue de faire le buzz au sein de l’opinion nationale et internationale à l’exemple de cet appel au génocide contre une ethnie lancé par un camerounais naturalisé américain. Mais il n’empêche que l’actualité soit toujours focalisée sur les pistes de solutions qui conduiraient à la résolution de la crise anglophone qui tend à diviser les fils d’un même pays. Face à cette situation, le capitaine Joseph FEUTCHEU dont on connait le franc-parler n’est pas resté silencieux face à cette situation. Il a émis des idées qu’il ne faudra pas négliger quand bien même personne n’ose en parler.

Depuis un certain temps, l’expression « vivre-ensemble » est lancée à tous les ateliers. Qu’on soit dans les milieux culturels, sportifs, sociétaux et surtout politiques, tout le monde parle du vivre-ensemble comme si c’était une nouveauté, une trouvaille alors que les camerounais ont toujours vécu ensemble. Pour le capitaine Joseph FEUTCHEU, si ce vivre-ensemble peut être consolidé à travers le dialogue inclusif qui semble être attendu par tous, il ne faudrait pas perdre de vue que cette crise est la conséquence d’une série de frustration qui a fini par révolter. Aussi parle-t-il du « manger ensemble », ayant constaté qu’une certaine frange de la population s’enrichit tandis qu’une s’appauvrit encore plus. Pour cet homme tout aussi connu des milieux sportifs, c’est la mauvaise répartition des fruits de la croissance qui fait problème. Il est donc urgent selon lui que soient rouvertes toutes ces facilités qui permettaient aux populations du Nord-ouest et du Sud-ouest de bénéficier elles-aussi des fruits de cette croissance. Notamment la remise en activité des ports de Tiko, de Limbe, des aéroports de  Manfé qui n’existent plus et qui desservaient ces localités, reprendre le bitumage des routes dans ces deux régions excessivement enclavées.

Le capitaine Joseph FEUTCHEU n’a pas non plus omis d’évoquer certains aspects liés au système éducatif avec la restauration de  la section de l’école anglophone. Que dire de l’omniprésence des francophones à des postes de responsabilité même dans les régions anglophones ? Si ce n’est que dans le cadre du dialogue inclusif que tout le monde attend, il ne faudra rien négliger. C’est l’affluence de plusieurs ruisseaux qui constituent un fleuve. A bon entendeur…

Njeyeha P.C